Dans un contexte difficile pour les entreprises et les jeunes, le gouvernement a choisi d’activer tous les leviers pour soutenir les aides à l’embauche et sécuriser les parcours des apprentis. Un plan de relance de l’apprentissage de près d’un milliard d’euros a donc été mis en place.
4 MESURES CONCRÈTES
- La première prend la forme d’une aide financière à l’embauche d’apprentis. Les entreprises qui recruteront un apprenti du 1er juillet 2020 au 28 février 2021 bénéficieront d’une aide élargie à l’embauche de 5 000 euros pour les mineurs et de 8 000 euros pour les majeurs (de 18 à 30 ans). Le dispositif est élargi à toutes les entreprises (soumis à condition pour celle de plus de 250 salariés) et jusqu’au niveau de la licence pro.
Avec cette aide, l’apprenti ne devrait représenter aucun coût pour l’entreprise jusqu’à ses 20 ans et une charge de 175 euros par mois à partir de 21 ans pour 151 heures de travail.
Cette aide exceptionnelle va remplacer l’aide unique mise en place depuis la réforme de 2018. Le circuit financier pour l’obtenir restera le même : son versement sera déclenché dès la signature du contrat d’apprentissage.
- Autre mesure forte : le délai accordé pour trouver une entreprise est allongé. Le jeune disposera de six mois pour signer un contrat contre trois auparavant. Concrètement, un jeune pourra rester en CFA (Centre de formation des apprentis) sans contrat avec une entreprise jusqu’au 28 février 2021.
Ces deux premières mesures seront présentées dans le cadre du troisième projet de loi de finances rectificative, qui sera examiné le 10 juin prochain en Conseil des ministres.
- Les deux autres mesures de ce plan de relance prévoit une “mobilisation territoriale” qui permettra d’une part à chaque jeune, qui a fait un vœu via Parcoursup pour une formation en apprentissage, d’avoir une place assurée en entreprise et d’autre part l’achat d’ordinateurs portables ou de tablettes, via l’aide au premier équipement professionnel des apprentis.